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Locality: Montreal, Quebec

Phone: +1 514-842-9411



Address: 138 Rue Saint-Pierre H2Y 2L7 Montreal, QC, Canada

Website: www.sgm.qc.ca

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Les Soeurs Grises de Montréal 31.01.2021

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Sœur Marthe Duong, membre des Sœurs Grises et qui était bénévole chez nous depuis 2012. Elle e...st décédée jeudi, le 7 janvier à 21h00. Sœur Marthe était âgée de 65 ans, elle laisse dans le deuil sa famille, ses frères et sœurs et tous ses proches ainsi que la Congrégation des Soeurs Grises. Née à Nha Trang au Centre Vietnam en 1955, elle a grandi surtout à Saigon. En 1975, elle a immigré au Canada avec toute la famille. Elle a suivi ses études au Cégep du Vieux Montréal avant de travailler dans le secteur manufacturier pour la fabrication de bijoux et de vêtements. En 1989, elle est officiellement devenue une religieuse de la Congrégation des Soeurs Grises. Pour son frère Paul, elle était le joyau que Dieu avait envoyé à leur famille pour leur apprendre à aimer. Toute sa vie, elle s'est dévouée pour les autres en vivant dans la simplicité et la pauvreté selon les vœux des Soeurs Grises. Durant ses années de travail à l'Accueil Bonneau, elle a réconforté d'innombrables personnes en situation d’itinérance. Elle nous a montré qu'on peut donner énormément, tout en restant pauvre et humble. Au nom de tous les membres du personnel et des bénévoles de l’Accueil Bonneau, nous exprimons nos plus sincères condoléances à sa famille. SŒUR MARTHE DUONG 1955 2021 Pourquoi moi? Cette interrogation, sœur Marthe l’a souvent exprimée en parlant de l’amour dont elle se sentait entourée par Dieu et sa famille. C’était chez elle une attitude d’humilité et de gratitude à l’exemple de la Vierge Marie dans son Magnificat. Quelle stupeur pour nous, Sœurs Grises, en apprenant le 7 janvier 2021 que notre compagne venait de subir une intervention chirurgicale d’urgence à la suite d’une hémorragie cérébrale massive et que son état était critique ! Nos prières montent vers le Seigneur en même temps que le souvenir des bons moments vécus avec elle. Nous pensons à sa famille, à ses ami-e-s et, lorsque la nouvelle de son décès est confirmée, nous demandons à Jésus de l’accueillir près de Lui, dans la tendresse de son amour. Pourquoi moi? a-t-elle pu dire en contemplant sa demeure pour l’éternité et, ravie, s’extasier : Oh! C’est beau ! Qui est sœur Marthe Duong ? Elle écrit dans son autobiographie : Née le 14 décembre 1955, au Vietnam du Sud, dans une famille catholique de 8 enfants, je suis la troisième parmi 6 filles et 2 garçons. Née prématurée, ma mère ayant contracté la rougeole en prenant soin d’une de mes sœurs, j’étais la plus faible et de petite taille. Mon enfance était heureuse car nous formons une famille unie. Nous sommes nombreux et nous nous aidons dans la joie comme dans la peine. Sa mère, Ngoc Tuyet Thérèse Hoang, pharmacienne, et son père Dinh Tuan Nicolas Duong, médecin, l’accueillent comme un cadeau de Dieu et lui donnent toutes les chances de vivre une vie normale malgré une lenteur d’élocution qui l’accompagnera toute sa vie. Après ses études primaires à l’école publique, Ngoc Huong Marthe fait ses études secondaires à l’école dirigée par les Sœurs de St-Paul de Chartres. Puis survient la guerre où le Vietnam du Sud est envahi par le Vietnam du Nord. La famille Duong doit fuir, divisée en deux groupes. Le père, médecin militaire, reste quelque temps pour soigner les blessés américains. Durant son séjour dans un camp de réfugiés politiques, Marthe connaît la peur angoissante de perdre des membres de sa famille. Elle et les siens mettent leur espérance en Dieu à qui rien n’est impossible. Quelle joie enfin de se retrouver tous ensemble le même jour à Montréal où vit déjà Marie-Jeanne, l’aînée de la famille. Leur prière est exaucée! La famille qui a connu une certaine aisance se trouve forcément démunie. Il faut tourner la page et repartir à zéro! Avec le courage qui l’anime, chacun fait sa part. Les parents se recyclent dans leur profession. Marthe, après deux ans d’études en techniques infirmières au Cégep du Vieux-Montréal, doit abandonner cette orientation n’ayant pas la force physique nécessaire. Elle va alors travailler dans une manufacture de bijoux. Des sœurs grises de la résidence Jean-Brillant l’aident dans son apprentissage du français et, à leur contact, Marthe apprend à connaître leur fondatrice, Marguerite d’Youville. Elle devient associée aux Sœurs Grises, partageant leur spiritualité et leur souci des pauvres. C’est là qu’elle découvre que Dieu l’appelle à la vie religieuse. En la belle fête mariale du 8 décembre 1987, Marthe commence son noviciat au Centre de Formation de l’Est dans le Vieux-Montréal. Après une fervente probation, c’est en toute liberté et avec joie que, deux ans plus tard à la même date, elle se consacre à Dieu pour le servir dans la personne des pauvres. Elle fait sienne la prière à Marie dont voici un extrait : Apprends-moi à m’offrir, comme toi, en secret, à servir le Royaume par une humble existence où abondent l’amour, le don, le dévouement. (Jean Galot, SJ) Débute alors son parcours apostolique qui sera tissé entièrement de bénévolat. Tout en résidant à la Maison de Pointe St-Charles, elle travaille comme commis de bureau à la Maison du Partage d’Youville en 1990, puis au Centre Bon Jour Toi situé à la Maison mère des Sœurs Grises, d’octobre 1991 à septembre 1994. Après une Année doctrinale à Québec, Marthe s’engage définitivement à la suite de Mère d’Youville au service de Jésus Christ et des pauvres le 17 juin 1995. Sœur Marthe retourne ensuite au Centre Bon Jour Toi de juin 1995 à août 1999 alors qu’elle va à Winnipeg pour apprendre l’anglais : cours du soir et bénévolat au Foyer Valade, tout en résidant au Centre St-Amant, puis service auprès de personnes et familles dans le besoin en demeurant à la Résidence Daisy Grove. Revenue à Montréal, sœur Marthe s’engage de nouveau au Centre Bon Jour Toi de 2000 à 2006, année où elle est nommée supérieure à la Maison de Pointe St-Charles jusqu’en 2010. Notre sœur Marthe est donc demeurée à la Maison de Pointe St-Charles durant vingt ans. Elle réside ensuite à la Maison de Mère d’Youville, dans le Vieux- Montréal, jusqu’à son déménagement aux Appartements du Square Angus en 2016. Un service à l’Accueil Bonneau commencé en 2006 s’est arrêté brusquement avec l’arrivée de la pandémie de la COVID-19 en mars 2020. Toute une vie au service des pauvres qui s’arrête soudainement le 7 janvier 2021 ! Nous gardons de sœur Marthe le souvenir d’une femme déterminée, courageuse et responsable, aimant le jardinage et la natation. Elle a su se laisser façonner par le Seigneur comme le vase entre les mains du Potier. On se souviendra surtout qu’elle savait s’oublier pour avoir quelque chose à donner et ainsi contribuer au bonheur des autres. Elle a gardé sa lampe allumée, dira sa sœur aînée! À cause de la pandémie et à la demande de sa famille, sœur Marthe est exposée quelques heures au Centre funéraire Côte-des-Neiges le dimanche 10 janvier 2021. Outre la famille présente aux funérailles, plusieurs sœurs grises et des ami-e-s s’associent de tout cœur à l’heure même ou en différé à la célébration présidée par le père Louis Turcotte, CJM, grâce à la diffusion sur le Web. Le texte évangélique choisi pour la circonstance est celui où le Seigneur dit à Marthe, la sœur de Lazare : Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en moi vivra. Le matin du 11 janvier, la dépouille mortelle de sœur Marthe est conduite au cimetière des Sœurs Grises à l’Île St-Bernard, Châteauguay. Elle est inhumée dans le lot funéraire où avait été mise en terre sœur Rose-de-Lima Bonneau, cette femme de cœur dont on a retenu le nom pour désigner l’œuvre en faveur des itinérants. Sœur Marthe ne dit plus Pourquoi moi ? Elle est rentrée chez Dieu dont elle se savait tant aimée. Aux membres de sa famille éplorée et à tous ses ami-e-s, nous offrons nos plus sincères condoléances. Rose-Alma Lemire, s.g.m. Extraits de témoignages des bénévoles du samedi de l’Accueil Bonneau lus aux funérailles - Sœur Marthe est très disciplinée, toujours méticuleuse dans son travail, jamais elle a manqué d’exprimer son appréciation aux collègues qui lui rendent service. Son décès est une grosse perte des gars. - Elle laisse le souvenir d’une religieuse combative pour la cause de l’itinérance et malgré un handicap physique, elle incarne la persévérance et le souci d’un travail bien fait. - Lorsqu’elle arrivait à l’Accueil Bonneau, vers 7h 30, elle disait avec son très grand sourire : Bonjour tout le monde en nous saluant puis partait se préparer pour une belle journée à l’Accueil. Dans sa note du 15 décembre, elle nous remerciait de nos bons vœux de fête et écrivait : Cela me fait chaud au cœur de me sentir aimée. Oui, on vous aimait bien, sœur Marthe. Vous allez nous manquer. - Sœur Marthe était un pilier de l’équipe du samedi et son absence créera un grand vide dans notre équipe. Bien qu’elle œuvrait loin des regards et effectuait une tâche ingrate et difficile, son dévouement pour la cause était indéfectible. J’ai personnellement pu constater combien elle avait à cœur ses fonctions à l’Accueil Bonneau et se dévouait à 100% à son travail. Que sœur Marthe repose en paix avec la satisfaction du devoir accompli ! - Sœur Marthe est passée dans ma vie comme un rayon de soleil qui vivifie. Merci. Et voici des extraits du message reçu de nos sœurs du Brésil Sœur Marthe était une personne totalement donnée à Dieu. Sa disponibilité, son attention, sa joie et sa solidarité pour tous ceux et celles qui la connaissaient et avec qui elle a vécu étaient remarquables. Nous avons la certitude que Dieu l’a reçue à bras ouverts et qu’Il donnera une grande force à ceux et celles qui pleurent son départ. Nous dirigeons nos prières à Dieu. Qu’Il donne courage et r��confort à tous les membres de sa famille et à ses ami-e-s en ce temps d’épreuve. À toute la famille et à nos sœurs, nous voulons dire que, malgré la distance, nous sommes très proches et unies à vous en ce moment de tristesse.

Les Soeurs Grises de Montréal 29.01.2021

En cette première journée de l'année, on balaie 2020 sous le tapis pour accueillir la nouvelle année avec l'espoir que celle-ci nous apportera santé, bonheur, compassion, amour et paix. (Source : ASGM L020,4Y1, Atelier des aveugles, Institut Nazareth, Montréal, s.d.)

Les Soeurs Grises de Montréal 19.01.2021

Que la magie de Noël rayonne en vos cœurs et vous apporte paix et bonheur. On veut voir votre crèche! Partagez une photo de celle-ci avec nous en commentaires

Les Soeurs Grises de Montréal 11.01.2021

Il y a 249 ans aujourd'hui s'éteignait, entourée de ses compagnes, Marguerite d'Youville à l'âge de 71 ans. Si vous vous promenez dans le Vieux-Montréal, dans les prochains jours, et que vous empruntez la rue Normand, vous remarquerez à une fenêtre du deuxième étage de l'ancien Hôpital général une croix rayonnante. Elle vous indiquera dans quelle pièce Mère d'Youville est décédée le 23 décembre 1771. (Source : Gouache sur carton, par soeur Flore Barrette, s.g.m., 1952, 65,5 cm x 89,6 cm, Collections des Soeurs grises de Montréal, 1973.D.011)

Les Soeurs Grises de Montréal 04.01.2021

Conformément aux directives gouvernementales, les employés du Service des Archives et des Collections des Sœurs grises de Montréal feront du télétravail du 17 décembre au 11 janvier. Ainsi, nos opérations se poursuivent et notre équipe continue de travailler pour assurer la poursuite des projets et maintenir le service aux chercheurs. Veuillez noter également que le Service sera fermé pour le temps des Fêtes du 25 décembre au 3 janvier. Joyeuses Fêtes à toutes et tous!... (Source : ASGM, L045-Y6G, Orphelinat catholique, Montréal, s.d.)

Les Soeurs Grises de Montréal 11.12.2020

Nous soulignons aujourd’hui le 30e anniversaire de canonisation de Sainte Marguerite d’Youville et le 10e anniversaire de la translation de ses restes mortels à la Basilique Sainte-Anne de Varennes. Femme de compassion et profondément pieuse, Marguerite d’Youville a inspiré plusieurs générations de Sœurs Grises qui ont marché dans ses pas. Aujourd'hui, ses valeurs de bienveillance, d'empathie et de solidarité continuent d'inspirer femmes et hommes à travers la planète.

Les Soeurs Grises de Montréal 04.12.2020

MARGUERITE D’YOUVILLE : 30e ANNIVERSAIRE DE LA CANONISATION Le 9 décembre 1990, le pape Jean-Paul II a canonisé Marguerite d’Youville, première sainte née au C...anada. Nous célébrons donc un trentième anniversaire en 2020. En raison de la pandémie, cette journée sera commémorée dans la sobriété. Rien ne nous empêche toutefois d’avoir une pensée pour sainte Marguerite d’Youville qui s’est dévouée pour les démunis, les malades, les handicapés, les filles-mères, les prisonniers et les orphelins. À l’époque, on disait aux personnes dans le besoin : allez chez les Sœurs Grises, elles ne refusent personne. Nous avions prévu pour souligner cet anniversaire de publier un recueil de prières intitulé Marguerite d’Youville - Prières et spiritualité . Le lancement a été reporté à l’été 2021. Cet ouvrage richement illustré est un bel hommage à notre sainte bien-aimée, qui est née en terre varennoise en 1701 et décédée à Montréal en 1771. Vous aurez plaisir à découvrir ce livret et surtout à prier Marguerite d’Youville dont les bienfaits sont reconnus par l’Église et les gens qui l’ont priée. La vente de la maison mère a soulevé une fois de plus la question de la translation des restes mortels de la fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal (Sœurs Grises). Le transfert s’est déroulé du 7 au 10 décembre 2010 en passant par l’église Notre-Dame de Montréal, où Marguerite se maria, et par l’église Sainte-Famille de Boucherville, où son fils Charles fut curé. Finalement, depuis maintenant dix ans, son tombeau repose dans la basilique Sainte-Anne de Varennes; dans une chapelle qui a été aménagée, tout juste en dessous d’un tableau qui la représente, peint au début du XXe siècle par Guido Nincheri. L’exposition sur la vie et l’œuvre de sainte Marguerite d’Youville dans le sanctuaire de Varennes nous permet d’en apprendre davantage sur cette femme forte dont la vie a inspiré de nombreuses personnes qui ont pris soin des démunis. L’exposition dans le sanctuaire est ouverte de la mi-juin à la fin septembre environ, mais en attendant sa réouverture à l’été prochain; nous vous invitons à venir la prier dès maintenant près de son tombeau. La basilique Sainte-Anne est ouverte tous les jours, sauf certains jours fériés. En 2021, nous soulignerons le 250e anniversaire du décès de Marguerite d’Youville. Nous travaillons activement sur une programmation d’activités lui rendant hommage.

Les Soeurs Grises de Montréal 26.11.2020

Du 21 au 28 novembre 2020, on célèbre la Semaine nationale de la généalogie. Le thème de cette année : Les pionniers et pionnières de la Nouvelle-France . Partez à la découverte des ancêtres de sainte Marguerite d’Youville grâce à un tableau généalogique exceptionnel fait par sœur Antonia Larivière, s.g.m. (1902-2003) vers 1940. Pouvez-vous y retrouver les noms de Marguerite d'Youville et de Pierre Boucher? Cliquez sur le lien suivant pour pouvoir agrandir le tableau : htt...ps://sgm.qc.ca/archives-et-collections/a-decouvrir/ (Source : Tableau généalogique de la famille Gaspard Boucher, soeur Antonia Larivière, c. 1940, encre sur toile, Collections des Soeurs grises de Montréal, 2015.029.) Fédération québécoise des sociétés de généalogie #semainegenealogie2020

Les Soeurs Grises de Montréal 08.11.2020

Conférence en ligne ce soir! N'oubliez pas de vous inscrire! Soeur Nicole Fournier, s.g.m. sera parmi les intervenant(e)s.

Les Soeurs Grises de Montréal 21.10.2020

L'année 1955 apporta de lourdes épreuves à la ville de Nicolet. Le 21 mars, un incendie - le plus important de l'histoire de la ville - détruisit 35 maisons. Quelques mois plus tard, le 12 novembre, eut lieu un impressionnant glissement de terrain engloutissant presque la totalité du palais épiscopal, l'Académie des Écoles Chrétiennes (le premier séminaire de Nicolet), trois maisons et un garage. Trois personnes y périrent également. Menaçant de s'écrouler, la cathédrale, si...tuée à quelques pieds de l'immense cratère, due être démolie dans les semaines qui suivirent. L'Hôtel-Dieu, fondé par les Sœurs grises, était lui aussi situé à une vingtaine de pieds du cratère d'une quarantaine de pieds de hauteur. Par mesure de sécurité, les centaines de personnes (religieuses, vieillards, orphelins et malades) qui l'occupèrent furent relocalisées dans différents établissements de la région. À peine quelques semaines après le drame, dans la nuit du 31 décembre 1955, un incendie ravagea l'établissement. Étant vide cette nuit-là depuis l'évacuation suite au grand éboulis du 12 novembre, heureusement personne ne périt dans l'incendie. Une grande partie des archives, du mobilier et des objets de la communauté fut néanmoins détruit. Voici ce qui fut noté dans les Chroniques suite au glissement de terrain du 12 novembre : Puisque nous sommes si près du vaste cratère, repassons quelques inoubliables scènes du désastre. Par l'ouverture béante de l'Évêché, nous voyons des meubles renversés, quelques cadres au mur dont un crucifix balancé par la brise hivernale, des boiseries déchiquetées; quelques stations du chemin de la croix; les planchers penchent à un angle d'au moins 15 degrés, voulant d'un instant à l'autre se laisser choir dans le large gouffre de glaise. En bas, sur un monticule de ruines, le dôme du palais épiscopal nous apparait Le spectacle est saisissant À quelques deux cent pieds vers la rivière, des débris indiquent le lieu de l'effondrement de l'Académie. Cette vieille et historique maison premier séminaire de Nicolet est devenue le tombeau de deux victimes du désastre : le Rev. Frère Herménégilde, directeur de l'institution, qui, averti du danger, n'a pas eu le temps de quitter la maison, et de la cuisinière, Mme Alphonse Boisvert, ensevelie elle aussi dans les débris. Le corps de cette dernière fut retrouvé quelques heures plus tard tandis qu'on recherche encore le premier. [] le Rev. frère Gervais a échappé à une mort certaine: il était à disposer les chaises dans l'établissement [l'Académie] pour une séance de vues animées qui devait avoir lieu dans l'après-midi pour tous les élèves. Il n'eut que le temps de s'enfuir par la porte arrière avec les deux garçons qui l'aidaient, la terre glissait sous leurs pieds. Nous nous refusons à penser que si ce désastre inouï, s'était produit quelques heures plus tard, près de 300 enfants seraient engloutis.