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Peut-on continuer à étudier en temps de pandémie? Les Cégeps et universités ont rapidement transformé leurs cours en classe par des cours en ligne. Ceci a permis la reprise des cours dans un contexte social qui n'était probablement pas optimal. Des études tendent à démontrer que les résultats académiques en seront affectés. Étudier de façon efficace implique un état d'esprit où la concentration est au RDV. Or, un contexte de crises sanitaires et économiques qui en découle est... tout sauf propice à la capacité du cerveau à se concentrer sur une tâche. Il y a un lien entre les émotions négatives et les facultés cognitives. Nous sommes non seulement sensibles aux émotions négatives (peurs, stress et autres) mais nos mécanismes de défense nous empêchent de les ignorer. Bonne chance alors de conserver son attention malgré la crise actuelle. "Plus une tâche exige de l’effort cognitif et de la concentration, plus nous sommes distraits facilement" selon Béatrice Pudelko, prof de psychologie de l'éducation à la TÉLUQ. Ça en dit long sur le défi majeur et peut-être perdant des étudiants qui poursuivent leurs études depuis les dernières semaines.

Formation à distance ou en ligne: de marginal à incontournable. Mais quand est-il de la qualité des cours? Et comment les enseignants peuvent-ils s'y préparer? Le Québec est en retard à cet égard. Mais la perception était déjà en train de changer depuis quelques années. Voilà que la pandémie a tout changé. Parce que nous sommes maintenant des dizaines de milliers en télétravail, parce que des activités comme le Yoga ou la Zumba sont maintenant disponibles à domicile grâce à d...es plateformes comme Zoom/Jitsi/Teams, les cours en ligne touchent tout le monde. Ils sont devenus à la fois omni présent, bienvenue dans notre confinement, finalement assez performant et surtout offre la continuité de services souvent essentiels à bien des égards. C'est l'occasion pour les enseignants de se former à une pédagogie qui doit être adaptée à ce média. L'enseignement en ligne n'est surtout pas simplement la diffusion numérique d'une séance "normale" en classe. Plusieurs questions doivent être considérées pour en arriver à un résultat concluant. Car en fin de compte, la façon d'apprendre ne devrait pas être un enjeu, c'est le résultat de l'apprentissage qui compte. Mais par-dessus tout, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Les profs vont expérimenter et s'ajuster. Nul doute que la qualité viendra rapidement suite aux premiers cours en ligne. Ils sont des professionnels de l'enseignement et ceux qui ont pris le virage il y a plusieurs années en ont déjà fait la preuve depuis longtemps.

Télé-Québec, avec sa plateforme web et des contenus télé, offrira dès le 13 avril 2020 de nouveaux contenus conçus pour stimuler les jeunes durant la fermeture des écoles. Il ne s'agit pas d'offrir des cours, mais bien des capsules ou activités permettant aux étudiants, surtout ceux du primaire, de faire des exercices et découvrir des jeux éducatifs, des dictées animées, etc. Le service qui sera alimenté régulièrement avec des nouveautés vise aussi à réduire le niveau d'anxiété que les jeunes vivent également, particulièrement en situation de confinement à la maison. Une très belle initiative, ludique, impliquant des personnages d'émissions et animateurs connus de Télé-Québec qui offriront un complément à d'autres initiatives gouvernementales comme l'École ouverte.

Événement annuel de sensibilisation sur le risque de décrochage scolaire pour encore près de 20% des jeunes après 7 ans d'études. Présentation des facteurs de causalité (familiaux, personnels, scolaires et sociaux) favorisant la persévérance pour l'obtention d'un diplôme. Les conséquences économiques sont de plus en plus chiffrés et l'impact considérable à moyen et long terme est maintenant bien connu, tant pour le décrocheur que pour la société dans son ensemble. On y présente des pistes de solutions et surtout, on y apprend qu'une amélioration de 10% depuis 2009 démontre que les efforts et les mesures en place portent fruit.

Après le plagiat systémique facilité par l'internet dans les années 90, voici le phénomène de la sous-traitance académique où les étudiants paient d'autres étudiants pour faire leurs travaux. Les enseignants étaient bien équipés pour identifier les cas de "copiage", mais ils le sont très peu pour contrer un travail de session original et fait sur mesure. C'est encore une fois la valeur même d'un diplôme qui est menacée lorsque le mérite n'est pas au RDV. Une nouvelle réalité tabou, une culture de la tricherie, des étudiants qui produisent à peu de frais des travaux souvent de grandes qualités pour d'autres étudiants plus fortunés et une industrie qui pourrait générer des centaines de millions de dollars. À n'en pas douter, ce commerce existe aussi en français!